L’étude « Comprendre l’empreinte carbone des rites funéraires en France » publiée par le Conseil National des Services Funéraires (CSNAF) en octobre 2024 analyse l’impact écologique des différents types de funérailles - inhumation et crémation - en France. Il s'agit de la première étude qui analyse l'ensemble des étapes des obsèques, de la prise en charge du corps jusqu'à la fin de la dernière cérémonie.
L’empreinte carbone des rites funéraires
Cette étude détaille l’empreinte carbone associée à chaque type de rite funéraire, avec une approche comparative entre l’inhumation et la crémation :
Crémation
La crémation émet en moyenne 649 kg de CO₂ au global. Ces émissions sont principalement dues à la combustion du gaz et donc à l'énergie nécessaire pour chauffer les fours à très haute température.
La gestion des particules fines et des métaux lourds représente également un défi environnemental qui nécessite la mise en place d'un système de filtrage performant.
Inhumation
L’inhumation avec caveau génère une empreinte carbone moyenne de 620 kg CO₂, ce qui reste plus faible que la crémation. Ce chiffre baisse de manière significative lorsque les familles choisissent l’inhumation en pleine terre, c'est-à-dire sans présence de caveau.
L'impact des caveaux en béton
Lors de l'inhumation, le caveau représente l'essentiel des rejets de CO₂ car la production de béton et la construction de ces structures sont particulièrement énergivores.
A l'inverse, l’étude démontre que l'inhumation en pleine terre (sans caveau) a un impact beaucoup plus limité. Cette solution offre aux familles une alternative plus respectueuse de l’environnement.
Le caractères naturel du monument funéraire
L’étude précise que le monument funéraire, fabriqué en pierre naturelle, a un impact carbone limité comparé aux caveaux en béton.
La pierre naturelle est extraite directement des carrières, ce qui réduit les émissions de CO₂ associées.
Notre atelier de fabrication étant situé au cœur du premier bassin granitique européen - le Sidobre, dans la département du Tarn - les émissions liées au transport sont considérablement réduites.
Au-delà d'une extraction globalement vertueuse, la transformation de la pierre requiert essentiellement des outils de découpe et de polissage, ce qui limite la consommation d’énergie et n'implique aucun traitement chimique. Nos monuments funéraires et nos monuments cinéraires sont fabriqués selon le même procédé, avec une plus petite taille pour la cavurne.
Il est également important de noter que la durabilité exceptionnelle de la pierre naturelle contribue à sa faible empreinte environnementale, car elle ne nécessite que peu d’entretien et offre une longévité bien supérieure à celle d’autres matériaux comme le béton.
Les alternatives écologiques pour les obsèques
L’étude explore l'intérêt de choisir des pratiques funéraires plus écologiques, telles que l'inhumation en pleine terre ou des alternatives innovantes comme les cercueils en matériaux biodégradables.
Elle souligne également l’importance de sensibiliser les familles à ces options pour réduire l’empreinte carbone des rites funéraires. Il convient de relativiser l'impact environnemental des obsèques puisque celles-ci polluent bien moins qu'un mariage.
En effet, il a été estimé qu’un mariage standard de 100 invités en France émet environ 16 tCO2e, soit plus de 25 fois l’empreinte carbone des obsèques en moyenne, qu'il s'agisse d'une inhumation ou d'une crémation.
Pour donner un ordre d'idée de ce que représente le coût environnemental des obsèques, cela représente seulement l'équivalent d'un mois d'émissions d'un français moyen par an ou 1/3 d'un vol aller-retour Paris-New York.
Conclusion
L’étude du CSNAF révèle que, contrairement à l’idée reçue, la crémation n’est pas nécessairement plus écologique que l’inhumation. En prenant en compte l'ensemble des émissions produites depuis la prise en charge du corps jusqu'à la dernière cérémonie, elle met en avant le fait que les obsèques ont un impact très limité sur l'environnement, même pris dans leur globalité.